Contrairement à ce que beaucoup pensent, réussir sa carrière ne veut pas dire enchaîner les promotions et arriver le plus vite possible au sommet. Dans leur livre « Making your way: de (hobbelige) weg naar succes en geluk in leven en werk » (qu’on pourrait traduire par « Making your way: le chemin (cahoteux) vers le succès et le bonheur dans la vie et le travail »), Marion Debruyne (Doyenne de la Vlerick Business School) et Katleen De Stobbeleir (professeur dans la même institution) décortiquent quinze mythes autour de la réussite d’une carrière et du bonheur de vivre.

Laurien Van Nieuwenhove, Content Officer BDO Marketing & Communication

Attention ! « Ce n’est en aucun cas un livre de recettes à suivre à la lettre. Nous ne proposons que des outils et des ingrédients pour permettre d’épicer votre expérience selon vos goûts », relativisent les auteurs.

Vous souvenez-vous de ce que vous vouliez faire de votre vie quand vous étiez enfant ? Ballerine, joueur de foot, astronaute ? Il est fort probable qu’un emploi de bureau traditionnel ne figurait pas dans votre liste. C’est pourtant la fonction que beaucoup finissent par embrasser. Ces rêves d’autrefois n’étaient-ils que duperie et mensonges ? Marion Debruyne et Katleen De Stobbeleir ne le pensent pas : « Les grands rêves nous poussent vers l’avant. Si l’on pense grand, on agit grand. Même si, au final, on ne réalise pas ces ambitions, ou qu’on décide de choisir une autre voie. Si vous décidez de vous cloisonner dans un coin, vous mettez un frein à vos propres possibilités. »

Notre potentiel peut nous emmener aussi loin que nous l’imaginons. Marion Debruyne : « La peur de l’échec – et curieusement, la peur de la réussite aussi – empêche nombre d’entre nous de poursuivre leurs rêves les plus fous. Nos objectifs et nos réalisations créent en effet des attentes et ajoutent une certaine pression. Par conséquent, la recherche de la perfection et la peur de ne pas être à la hauteur deviennent très fortes. Cela empêche souvent de jeunes entrepreneurs enthousiastes (et même des professionnels plus expérimentés) de viser plus haut. »

Selon Katleen De Stobbeleir, la peur de commettre une erreur est injustifiée. Si vous vous trompez et que vous prenez une mauvaise direction, vous aurez toujours plus avancé que celui qui n’a rien entrepris. « Oser commettre des erreurs est essentiel pour tirer de précieuses leçons et réussir une carrière. » Cela nécessite évidemment de s’extraire de sa zone de confort. Comment ? De différentes manières :

1. Soyez ouvert aux nouveaux défis. Tournez-vous vers la croissance. Si vous êtes convaincu qu’il y reste de la marge pour explorer votre potentiel et vous épanouir, chaque situation se transformera en opportunité d’apprentissage. « Devenez un véritable ‘learning animal’. L’apprentissage ne s’arrête jamais : ce que vous savez aujourd’hui sera peut-être différent demain. On peut continuer à apprendre n’importe où n’importe quand, à condition d’être ouvert à l’apprentissage. »
2. Restez honnête. Rien ne vous oblige à relever tous les défis qui vous attendent. « Soyez critique. Vos actions sont-elles encore conformes à vos ambitions ? Dans le cas contraire, changez de cap. Cela peut également se faire au sein de l’entreprise où vous travaillez. Le job parfait, c’est vous qui le créez. »
3. Réclamez des feed-backs de manière active. Personne n’aime être critiqué mais la critique est essentielle pour grandir. Marion Debruyne et Katleen De Stobbeleir appellent cela le « tough love » : un bon mentor peut aussi bien vous donner un coup de pouce qu’un coup de pied aux fesses… avec autant d’affection. Demandez également des feed-backs à votre entourage personnel : vous atteignez vos objectifs – indirectement – grâce à eux.
4. Cultivez l’authenticité. Les émotions sont souvent associées (à tort) à une attitude non professionnelle. Mais celui qui ose se montrer vulnérable et concéder qu’il n’est pas parfait devient plus authentique que celui qui maintient en toute circonstance une neutralité apparente. C’est ce qu’on appelle l’effet « pratfall ». « L’authenticité est un facteur important sur le lieu de travail. Les gens se tournent plus facilement vers quelqu’un en qui ils se reconnaissent. N’hésitez pas à montrer la personne qui se cache derrière le manager. »
5. Soyez visible. On ne grandit pas en travaillant dans des bureaux si on reste dans un schéma classique et routinier. Osez dire non et lancez des projets qui vous apportent davantage de visibilité. Utilisez votre réseau avec enthousiasme. « Ne faites pas appel à vos connexions LinkedIn uniquement quand vous en avez besoin. Demandez-vous ce que vous pouvez représenter pour eux. Votre réseau agit comme un boomerang : si vous donnez beaucoup, vous recevrez beaucoup. »
6. Persévérez. Derrière les plus grands succès se cachent d’innombrables tentatives infructueuses. Ne vous laissez donc pas décourager quand les choses tournent mal. « Recommencez, tout simplement. Une carrière réussie ne se construit pas en un claquement de doigts. Pour atteindre son objectif, il faut souvent tomber et se relever. Chaque pas est une avancée. »
7. Ne regardez pas uniquement vers le haut. Une carrière ne se résume pas à grimper les échelons d’une échelle. En réalité, le chemin vers le succès est beaucoup plus sinueux. On peut aller à gauche, à droite, en diagonale et même vers le bas. La fonction présidentielle a une fin ; ce n’est pas pour autant la fin d’une carrière, du succès ou de l’influence d’une personne.

Pas besoin de se plonger constamment dans les livres pour rester dans le coup. Il existe une multitude d’alternatives qui élargissent votre horizon. Un « learning animal » possède 3 caractéristiques :

• Il est curieux. Nous vivons une époque où l’information est accessible instantanément. Paradoxalement, il devient plus difficile d’apprendre quelque chose de manière efficace. Planifiez régulièrement des moments de concentration où vous évitez toute distraction et vous concentrez sur une source d’information spécifique.
• Il est fondamentalement modeste. Vous ne possèderez jamais toutes les connaissances. Soyez-en conscient et abordez chaque situation comme une simple opportunité d’enrichir votre savoir. On peut occuper une fonction de managing partner et apprendre d’un junior !
• Il est courageux. Votre zone de confort est agréable mais pas stimulante. Vous avez peu de chances de découvrir de nouvelles perspectives si vous demeurez dans votre propre bulle. Repoussez vos limites à temps, sortez de votre zone de confort.

Faut-il diriger une équipe ou lancer sa propre entreprise pour réussir ? « Non, pas besoin d’être un second Mark Zuckerberg ou Bill Gates », assure Marion Debruyne. « Tout le monde possède du leadership en soi mais chacun interprète le succès à sa façon. Le succès peut aussi exister à petite échelle. Ce sont précisément les petites choses qui créent un effet domino, lequel aboutit à faire la différence. Restez donc optimiste et croyez en vous. Bien faire, c’est aussi ne rien faire de mal. »

« L’approche personnelle de BDO, qui consiste à être aux commandes de sa propre carrière, est reconnue. Une approche qui accorde une attention particulière au feed-back », déclare Wim Galbusera, Directeur RH. « Fini l’entretien d’évaluation annuel. Nous organisons régulièrement des entretiens ‘check-in’ et ‘feed-forward’ afin d’accorder une attention permanente à la croissance de chaque collaborateur. Non seulement sur le plan de sa carrière, mais aussi sur celui de son bien-être, de l’exécution de son travail et de son développement personnel. ‘Making your way’ reflète parfaitement notre slogan ‘Let’s grow … together’ »