« Plus est en nous »

La pollinisation croisée, levier de croissance dans l’immobilier et la construction

BDO Global est actif dans l’immobilier et la construction aux quatre coins de la planète. Son expertise et son offre de services sont variées. En combinant l’une et l’autre partout où nous sommes présents, nous augmentons notre force de frappe dans ces secteurs. Comment ? Explications en compagnie d’Ayman Chalak (BDO Global) et d’Erik Van den Broeck (BDO Belgique).

« BDO Belgique possède une longue expérience dans le domaine des PPP et veut jouer un rôle important dans un secteur REC en pleine croissance. »

Erik Van den Broeck, Partner et Head of Real Estate & Construction chez BDO Belgique

Le secteur REC (Real Estate & Construction) représente aujourd’hui environ 10% du chiffre d’affaires de BDO, que ce soit en Belgique ou à l’international. « Et nous grandissons, se plaisent à souligner Erik et Ayman, responsables du développement des activités dans ces secteurs. Cette croissance est principalement alimentée par des tendances sociétales comme la demande de bâtiments ou infrastructures plus durables, l’économie circulaire, la consolidation du secteur ou la multiplication de projets PPP (partenariat public-privé). »

Erik : « La durabilité est au centre des préoccupations des investisseurs. Ceux-ci sont contraints (entre autres) de respecter la réglementation européenne et les objectifs du Pacte vert pour l’Europe (le fameux Green Deal). Leurs apports financiers sont de plus en plus liés au niveau de durabilité des projets immobiliers ou d’infrastructure qui leur sont soumis. Secteur immobilier, secteur de la construction et secteur financier fonctionnent comme des vases communicants. »

Connect the dots

Ce contexte favorable représente l’occasion idéale pour dynamiser les activités de BDO et dresser une cartographie détaillée de nos services proposés au secteur REC. Ayman reste impressionné par le nombre élevé de niches d’activités dans lesquelles nous opérons partout dans le monde (voir encadré « BDO active dans le secteur REC dans le monde entier »). « Rassembler l’ensemble des connaissances et du savoir-faire pour toucher tous les tenants et aboutissants du secteur ; c’est le sens de ‘Connect the dots’. Il est donc crucial que tous nos bureaux connaissent et – surtout – partagent l’expertise de chacun. Cela leur permet d’en profiter pour se développer sur leur marché domestique, mais aussi de collaborer avec d’autres bureaux BDO lors de projets transfrontaliers, par exemple. »

Afin de les aider, BDO Global développe de nombreuses initiatives contribuant à générer un surplus de chiffre d’affaires. Erik : « Nous pensons notamment au support proposé lors de l’établissement d’offres. Imaginons qu’en tant qu’entreprise de construction belge, vous vouliez concourir pour un projet à l’étranger. L’input des experts locaux de BDO vous sera particulièrement précieux pour appréhender la réglementation en vigueur sur place, les sensibilités culturelles, etc. »

Le renforcement de la collaboration internationale donne également à BDO l’opportunité de s’adresser plus activement aux multinationales du secteur REC. Ayman : « Les organisations de taille moyenne restent notre cœur de cible mais compte tenu de la consolidation en cours dans le secteur, nous sommes tenus, en tant que prestataire de services, d’accompagner nos clients (et prospects) quelle que soit la trajectoire qu’ils adoptent. Et donc potentiellement de nous ouvrir à l’international. Il est arrivé que plusieurs de nos bureaux travaillent sans le savoir pour la même multinationale. Quel dommage de ne pas échanger les expériences acquises. En communautarisant les connaissances, on gagne la confiance du client et de nouvelles opportunités commerciales se présentent. »

« En partageant leur expertise respective, nos bureaux créent de nouvelles opportunités de croissance. »

Ayman Chalak, Senior Manager Global Business Development : Natural Resources & Energy | Real Estate & Construction

Trois questions

  • 1

    Comment les entreprises du secteur REC peuvent-elles combler le manque criant de talents ?

    Ayman : « Une récente étude menée par BDO Global auprès d’entreprises et d’étudiants de dernière année (voir plus loin) révèle que les entreprises de construction ont du mal à trouver et fidéliser les talents, tout en étant confrontées à la multiplication de départs. La pandémie de Covid-19 a joué un rôle important à ce niveau. »

    Erik : « Le secteur tente de pallier la pénurie de collaborateurs qualifiés en standardisant les produits de construction. Il utilise davantage de composants préfabriqués (installations de toilettes plug and play, par exemple), ce qui permet de réduire la main-d’œuvre sur chantier. »

  • 2

    En Belgique, la tendance est à la préservation des zones non construites. Conséquence : l’espace constructible ne cesse de diminuer. Le secteur REC est-il en difficulté ?

    Erik : « Cela peut paraître contradictoire mais malgré la diminution de la surface disponible, le secteur est en pleine croissance. La demande de logements abordables, durables et confortables augmente. La crise du Covid-19 a mis en lumière l’importance d’habiter dans un environnement viable, suffisamment verdurisé et bien équipé. Sans compter les pressions en faveur d’un habitat plus durable et d’une construction (ou rénovation) circulaire. On investit dès lors de plus en plus dans les ‘smart cities & buildings’. De même, l’accent est davantage mis sur la valorisation des espaces de vie et de travail existants dans les villes plutôt que sur les nouveaux projets de construction hors des villes. »

    Ayman : « Dans le même temps, la complexité augmente. Les exigences deviennent sans cesse plus strictes, les processus circulaires obligent les entreprises à réinventer leur business model… Les services d’accompagnement et de support spécialisés sont donc fortement sollicités. »

  • 3

    Les projets PPP ont de nouveau le vent en poupe depuis une dizaine d’années. Quelles opportunités offrent-ils ? Quels sont les risques et les pièges à éviter ?

    Ayman : « Les grands travaux d’infrastructure (construction de lignes de métro, ponts, autoroutes, hôpitaux, prisons, aéroports) menés en collaboration avec le secteur public exigent des connaissances et un savoir-faire très spécifiques. Tellement spécifiques qu’il n’est pas nécessaire de les développer dans chaque pays. Le plus important est que les connaissances disponibles soient accessibles pour tous nos bureaux. »

    Erik : « En tant que partenaire privé, vous êtes souvent responsable de la gestion et de l’entretien du projet sur le long terme. C’est à la fois un risque et une opportunité. D’où l’utilité de disposer d’un ‘centre d’excellence’ qui donne l’occasion aux experts de différents pays de se réunir et de partager leurs connaissances avec les bureaux qui détectent une opportunité mais ne possèdent pas l’expertise nécessaire. Sans un tel pôle de connaissances, ces bureaux laisseraient sans doute filer l’opportunité. Nous voulons évidemment l’éviter. Dans notre pays, ce ne sont pas les moyens financiers pour réaliser de grands travaux d’infrastructure qui font défaut (pensez aux fonds d’investissement), mais les projets ! »

    Ayman : « N’oublions pas non plus la multiplication des travaux d’infrastructure dans le domaine des énergies renouvelables : parcs photovoltaïques, centrales à biomasse, éolien onshore et offshore, installations de traitement des eaux usées, stations d’épuration. Partout dans le monde, nous conseillons nos clients en matière d’investissements relatifs aux énergies renouvelables, mais nous extrapolons encore trop peu ces connaissances dans le domaine REC. »

En terrain connu

À de rares exceptions près, nous sommes actifs dans l’immobilier et les infrastructures partout dans le monde. À travers différents types de services, BDO Global Real Estate & Construction développe des relations axées sur le partenariat et la croissance.

Pénurie de talents dans le secteur de la construction : résultats de notre enquête

L’équipe Global Real Estate & Construction a mené une enquête internationale (sur les 5 continents) auprès d’étudiants universitaires. Objectif : savoir dans quelle mesure le secteur de la construction attire la nouvelle génération et si celle-ci considère que le secteur REC est compatible avec ses valeurs & convictions. L’enquête a également recueilli des informations auprès de professionnels actifs dans le secteur. En voici les principales conclusions :

  • 1
    La pénurie de talents et la difficulté à fidéliser les jeunes collaborateurs impactent négativement les performances du secteur de la construction.
  • 2
    Malgré la forte demande pour des postes qualifiés, les étudiants ne semblent pas attirés par une carrière dans le secteur.
  • 3
    Entreprises de construction et étudiants ne partagent pas le même point de vue en matière de perspectives de carrière.
  • 4
    51% des entreprises de construction envisagent d’augmenter leurs effectifs au cours des 6 prochains mois. 50% des décideurs interrogés estiment qu’il est particulièrement difficile d’attirer et de retenir de jeunes professionnels dans le secteur de la construction.
  • 5
    Les connotations négatives en matière d’environnement et d’exploitation sociale effraient la génération Z.
  • 6
    Les efforts de recrutement sont insuffisants. Les stratégies RH doivent être actualisées.

Pour découvrir tous les résultats de l’enquête, rien de plus simple